Le pouvoir des croyances: l'effet placebo
Posté le 30/11/2021
Chaque médecin connaît l'efficacité de traitements qui n'utilisent qu'un sucre ou une autre préparation anodine.
Sans produit pharmaceutique, on l'appelle l'effet placebo.
On dit au patient que le traitement produira un effet secondaire bénéfique, bien qu'il n'y ait aucun produit pharmaceutique dans la pilule qui pourrait le produire.
Un médecin peut prescrire un placebo, soit parce qu'un médicament n'est pas nécessaire, à un hypocondriaque par exemple. Soit parce qu'un traitement adapté n'est pas possible, et que le médecin ne veut pas que le patient se sente abandonné.
Dans beaucoup de cas, le placebo se montre très efficace pour réduire ou éliminer des symptômes physiques, y compris des maux pour lesquels nous ne connaissons pas de traitement.
Le seul ingrédient actif du traitement semble être la force de la conviction de la croyance.
L'action vient uniqument des attentes positives qu'ont les patients, d'avoir reçu un traitement adapté. Puisqu'ils croient que le placebo est efficace, puisque le médecin a créé des attentes positives de résultat, le traitement, en fait, marche, produit le résultat escompté.
Une illustration frappante de l'effet placebo s'est produite dans une recherche faite sur 2 groupes de patients ayant des ulcères qui saignaient. Un médecin a dit à l'un des groupes qu'il recevrait un nouveau produit qui amènerait sûrement un soulagement. Une infirmière a dit à l'autre groupe qu'il recevrait un nouveau médicament expérimental, mais qu'on connaissait encore peu les effets. Le même produit est alors donné aux 2 groupes. 70% des patients du premier groupe ont montré une amélioration significative de leurs ulcères. Dans le deuxième groupe, 25% des patients ont montré une amélioration significative. La seule différence dans le traitement était l'attente positive créée dans le premier groupe par le médecin.
De nombreuses autres études ont confirmé les résultats d'une attente positive du traitement. Une étude de l'université de Harvard conduit sur la douleur postopératoire en est l'exemple. Certains patients ont reçu de la morphine, d'autres des placebos. 52% des patients ayant pris de la morphine rapportent avoir été soulagé de la douleur. 40% de ceux qui ont pris des placebos rapportent en soulagement. En d'autres termes, le placebo était quasi aussi efficace que la morphine. En fait, les médecins ayant conduit l'étude ont découvert que plus la douleur est forte, plus le placebo et efficace.
Extrait du livre: "Guérier envers et contre tout" de Carl Simonton, Stéphanie Mathews-Simonton et James L. Creighton
La sophrologie et la gestion de la douleur
La sophrologie est une méthode qui permet de gérer la douleur à travers des exercices doux de relâchement musculaire mais aussi grâce à des visualisations. En effet, le sophrologue aide son client à créer cette attente positive citée par les auteurs du livre. Le cerveau ne faisant pas la différence entre ce qui est réellement vécu par le corps pu bien vécu dans l'imagination, une nouvelle programmation est créée. Une nouvelle réalité devient envisageable, une nouvelle croyance est fixée dans l'esprit du client.
La réalité objective
Il est important de signaler que le sophrologue qui accompagne des malades préparera des visualisations dans le respect de la réalité objective de son client. Qu'est-ce que cela veut dire ? Cela veut dire qu'il ne fera pas imaginer une guérison si cette possibilité n'est pas envisageable médicalement parlant. Il s'appuyera sur la capacité du mental de stimuler le corps à améliorer son état. Pour certains une guérison sera possible, pour d'autre le but à atteindre sera une amélioration globale de leur bien-être, pouvoir reprendre une activité, amoindrir les douleurs... Le sophrologue est à l'écoute de son client et préparera des séances personnalisées en fonction de ses besoins.
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